La communication, c'est comprendre et parler. Pourquoi apprendre
l'un sans apprendre l'autre en même temps ? Certes, si on dispose
de beaucoup de temps, il est plus satisfaisant d'apprendre les deux
choses parallèlement mais les efforts à faire sont alors doublés.
Ce ne sont pas les mêmes facteurs physiques et psychologiques qui
entrent en jeu lorsqu'on écoute et lorsqu'on parle. On a souvent
de meilleurs résultats à ne courir qu'un lièvre à la fois : apprendre
à écouter d'abord et à parler ensuite.
Mais ne croyez pas qu'apprendre à comprendre ne vous servira à rien
quand vous voudrez parler. Au contraire : une bonne compréhension
vous permettra de repérer des mots ou des expressions que vous pourrez
utiliser à votre tour dans une situation comparable.
Ecouter est souvent perçu comme une activité plus passive que parler
car on n'a pas l'impression d'agir. C'est une fausse impression
: écouter demande une activité intense. On entend des sons que l'on
reconnaît plus ou moins, et il faut les transformer en mots qui
ont du sens. Cela implique une manière de se représenter la situation
ou le sujet de la conversation et de suivre les nouvelles informations
données par la personne qui parle. C'est une activité de tous les
instants car il faut saisir tous les indices verbaux et non verbaux
qui permettent d'interpréter ce qui est dit.
Pour en savoir plus :
"La compréhension orale : un processus et un comportement"
MJ Gremmo - Henri Holec. Français dans le monde, Recherches et Applications.
N° Spécial Fév/Mars 1990. Avec l'aimable autorisation du Français
Dans le Monde : http://www.fdlm.org
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